Visite au Musée de l’Air

26 MARS 2011
LE BOURGET – VISITE DU MUSEE DE L’AIR

Nous étions 20 anciens en cette matinée pour une visite du musée. Notre Cicerone était Pierre GRANGE qui pilota le Concorde.Après un commentaire sur les débuts français de l’aviation nous avons visité 2 halls où figuraient un « pou du ciel » et les premiers avions à réaction français, productions LEDUC et DASSAULT et suspendu, ce merveilleux TRIDENT, un avion à moteur de fusée dont les réacteurs en bout d’aile ne lui servaient qu’à décoller, il nous conduisit vers 3 avions mythiques.

CONCORDE

Dans un hall spécial sont exposés 2 exemplaires de Concorde : le prototype 001 et le « Sierra Delta » qui effectua le dernier vol commercial le 31 mai 2003.Et le guide de nous expliquer que cet appareil, conçu comme une aile volante, avait été étudié comme une « super caravelle » d où cet escalier d’accès en queue d’appareil, élément qui disparut sur les appareils de série..En 1962, les gouvernements Anglais et Français signent un protocole d’accord pour la réalisation de ce supersonique. British Aircraft Corporation et Sud Aviation. Son nom de baptême « concorde » étant inspiré par le Général de Gaulle.Le dimanche 2 mars 1969, l’appareil, aux mains d’André TURCAT s’élève au dessus de TOULOUSE-BLAGNAC.Ce même Sierra Delta arbora entre le 31 mars et le 9 avril 1996 une « livrée » Pepsi Cola pour une série de 16 vols publicitaires. Mais cette peinture d’un bleu inhabituel l’empêchait de dépasser la vitesse de Mach 1,7. Je cite  :«  Le Sierra Delta a une autre particularité. Comme ce fut le dernier fabriqué du coté français, le constructeur a pu « façonner les pièces aux tolérances minimales (il avait eu le début de la série pour valider le fonctionnement des « fraiseuses, ce qui était une grande nouveauté dans le domaine de la construction aéronautique). Le SD était donc « plus léger de quelques centaines de kilos, et pour cette raison, c’est souvent lui qui était « mis » sur les grandes « opérations (vols présidentiels, record de vitesse autour du monde etc... »

DAKOTA

Dans un hangar voisin se trouve un autre avion mythique : le DAKOTA, qui en voisine un autre : le SPITFIRE » qui furent tous 2 des artisans de la libération.Cet appareil a été conçu en 1935 et construit par la firme Douglas. L’avion exposé étant un C47 « skytrain », version militaire du DC 3. L’apellation DAKOTA provenant de la R.A.F. Nous sommes montés à l’intérieur, le poste de pilotage est aussi rustique que l’aménagement interne ; des sièges pour parachutistes avec au plafond les glissières des bretelles.Lorsque nous sommes ressortis par la portière de sortie des para, personne ne nous a dit « Go »Aux U.S.A : 10.123 C47 ont été construits toutes versions confondues.Certains d’entre nous doivent se souvenir de ces appareils qui volaient à CORMEILLES EN VEXIN, le nez et les bouts d’ailes peints en orange.

BOEING 747

Le Boeing 747 et le Concorde sont des appareils contemporains, le premier ayant effectué son premier vol le 9 mars 1969 et le second le 20 mars 1969.Et plus encore, si les premières études de Concorde datent de 1962, celles du 747 de 1965, c’est dire les difficultés de concevoir un supersonique commercial.Et enfin de porter à notre compréhension les 2 philosophies qui s’opposaient, voire se superposaient au début des années 1960, d’une part le transport de masse à prix contenu : le 747 et le supersonique réservé à de « happy few » .Le problème du supersonique est de ne pouvoir atteindre sa vitesse optimale qu’au delà des terres pou éviter les bangs supersoniques.L’exploitation du supersonique devient de plus en plus couteux en carburant à la suite de la crise pétrolière de 1973. Le musée de l’air a le mérite de nous présenter un 747 « désossé où des parties inférieures, soutes, et emplacements réservoirs sont visibles par des verrières.Lorsque nous pénétrons à bord, nous sommes effectivement dans une autre philosophe que Concorde. Il ne s’agit plus de deux rangs de siège latéraux avec un étroit couloir central mais de deux rangs de deux fauteuils avec une rangée centrale de 5 sièges que cernent deux larges allées. On imagine la différence de confort de travail des hôtesses dans les deux configurations.Cet appareils peut embarquer, selon ses configuration, jusqu’à 524 passagers, d’où son surnom de « JUMBO JET »

Après un déjeuner convivial, nous sommes allés rendre visite aux « vieilles cages », des balbutiements de l’aviation jusqu’aux héros de la guerre de 1914.

Une journée magnifique, chaleureuse et passionnante.Nous remercions de tout coeur notre guide qui ,au cours de ces heures, nous a fait partager son savoir aéronautique, mais plus encore sa passion et son émotion vis à vis de CONCORDE. Si je mets CONCORDE en majuscule, c’est un souvenir, lorsque nous autres Pontoisiens, entendions (oh combien !) à 11 H. 50, et voyions ce bel oiseau blanc s’envolant vers New-York, où il atterrirait, décalage horaire oblige, avant que de n’avoir décollé.

Nous vous recommandons ce musée, vous passerez une matinée ou même une bonne journée, il y a un accueil special pour les enfants : garçons et filles sont toujours passionnés par ce musée .

Claude Popu